8.3.11

Suppositions, sourires et pizzas

De toute façon il va falloir commencer ici: au bar où une musique atroce et le sourire d'une - une seule - des serveuses me ramène, inéluctablement, à ton sourire, à ta musique; j'aimais bien l'un et pas l'autre, conséquence sans doute de la différence de nos âges. Tu aurais preferé que j'aimasse l'autre et pas l'un; enfin, je le suppose.

Toujours est-il que je suis allé manger une pizza au restaurant où une fois je t'ai dit: "je ne puis t'aimer" et tu m'as répondu "tant mieux". Je ne te le pardonnerai jamais, ne t'en remercierai jamais assez. Nous continuâmes la soirée chez toi; je me suis endormi sur le canapé; au milieu de la nuit je t'ai entendu fermer la porte du salon; le lendemain matin je suis parti.

J'aimerais supposer que tu es heureuse. Je sais que tu ne l'es pas. J'en souffre, mais je n'y puis rien: le malheur est beaucoup plus personnel que le bonheur, intransmissible. Contrairement aux suppositions, à la mauvaise musique et au sourire de la serveuse.

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Não prometo responder a todos os comentários, mas prometo que fico grato por todos.